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Dans les cuisines des enseignes virtuelles

Un écran pour illustrer les cuisines des enseignes virtuelles

La start-up Clone déploie un réseau de marques informelles destinées aux restaurateurs.


Como Kitchen, Gaïa, Coquillettes, JFK Burgers, Orgasmeat, 6AM Fried Chicken… Ces enseignes ne vous disent rien ? Normal, il ne s’agit pas de points de vente classiques mais de marques virtuelles lancées par la start-up Clone (ex-Not So Dark). Cette food tech a levé 105 millions d’euros depuis son lancement début 2020. Elle propose à des établissements de restauration ayant pignon sur rue de réaliser dans leurs cuisines les recettes des enseignes qu’elle a créées. Les restaurants sont ensuite connectés aux grandes plateformes de livraison.

Enseignes virtuelles et dark kitchen : comment cela fonctionne ?

« Notre offre doit s’insérer directement et facilement dans les établissements, sans demander d’aménagement particulier. Pour le patron, il s’agit d’un plus et non d’une contrainte. Et cela peut générer 50 000 € de chiffre d’affaires supplémentaires chaque mois, sans investissement à réaliser ! », assure Clément Benoit, cofondateur de Clone avec Alexandre Haggai. 

Concrètement, les entreprises « licenciées » achètent les ingrédients nécessaires aux recettes ainsi que l’emballage auprès de la centrale d’achat de la food tech. Cette dernière a aussi mis au point un logiciel permettant de se connecter aux dispositifs informatiques utilisés par les enseignes afin de fluidifier la gestion de cette activité annexe pour elles.

Un outil numérique analyse également en temps réel les modifications de prix sur les plateformes de livraison, l’évolution des demandes des consommateurs ainsi que l’offre de la concurrence. Et ce afin d’ajuster en permanence les propositions de ses marques virtuelles.

Clone repère les nouveautés qui fonctionnent à l’étranger avant de concevoir des recettes faciles à exécuter et de proposer des licences à ses clients. « Nous choisissons le concept culinaire le plus adapté à leurs locaux et à leur organisation. Et nous évitons bien entendu les éventuels doublons sur un même territoire », précise le cofondateur. Dans l’organisation de Clone, pas de droit d’entrée, mais un système de redevances : 10 % du chiffre d’affaires auquel il faut ajouter un système d’abonnement mensuel pour accéder au système informatique. 

Déjà 1 500 professionnels séduits

Pour l’heure, la start-up, qui nourrit de grandes ambitions dans la livraison de repas, a séduit 1 500 restaurateurs. « Nous ne nous sommes pas fixé de limites, annonce Clément Benoit. Pour une raison simple : plus on crée de marques, plus on développe le marché.

Tout est possible, donc, à condition que la zone soit desservie par les plateformes de livraison. » Pour l’instant, la jeune pousse est présente seulement en France et en Belgique et depuis juillet 2023, en Espagne et aux Pays-Bas.

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