Coworking et espaces partagés : une solution pour les franchisés ?

Coworking et espaces partagés : une solution pour les franchisés.

Quand on se lance en franchise, un local avec pignon sur rue est parfois indispensable. Mais pas toujours. Si vous avez besoin d’un simple bureau pour exercer votre activité, travailler dans un espace de coworking peut être une piste à explorer. Explications. 


Certaines enseignes exigent d’avoir un local pour rejoindre leur réseau. Mais scrutez le DIP et votre contrat de franchise car cela n’est peut-être pas une obligation pour vous. « Les candidats à la franchise dans des secteurs où l’on ne reçoit pas de clients peuvent tout à fait louer un bureau dans un espace de coworking. Surtout s’ils n’ont pas de pièce dédiée pour travailler à leur domicile. Cela peut être aussi un moyen de se lancer en limitant les coûts immobiliers, quitte à prendre des locaux de bureau plus tard », analyse Emmanuelle Courtet, consultante au sein du cabinet Franchise Management.

Si vous visez un réseau dans les services aux entreprises ou aux particuliers, le coworking peut-être une option envisageable. Par exemple, si vous rejoignez un réseau de coaching aux entrepreneurs, de réduction des coûts, de vente de fenêtres sans nécessité d’avoir un show-room, de rénovation de l’habitat, de courtage en travaux, etc. « Les franchisés en camion qui exercent par exemple dans la vente et la pose de pneus à domicile, le nettoyage, le portage de repas, etc, sont en permanence en tournée sur le terrain avant d’embaucher leurs premiers salariés. Pour effectuer toutes leurs tâches administratives, louer un bureau dans un espace de coworking peut être intéressant », illustre Emmanuelle Courtet, également membre du collège des experts de la Fédération Française de la Franchise.

« Moins vous avez d’effectif, plus le modèle économique du coworking devient intéressant. Une entreprise de 50 personnes peut économiser entre 10 et 15 % sur son poste immobilier car le coworking lui fait économiser des coûts cachés. Par exemple, les coûts de maintenance (électricité, plomberie, etc…). Si le prix de l’énergie augmente, la facture est à la charge de l’opérateur de coworking. Si la société vient à grandir, les espaces loués sont flexibles, donc pas de charge de déménagement à prévoir », explique Christophe Burckart, directeur général du groupe IWG, opérateur de coworking.

Si vous êtes seul dans votre petite entreprise franchisée, les économies peuvent monter à 50 % par rapport à un local de bureau « classique ». Pas de bail à honorer sur le long terme. « L’entrepreneur dispose d’un écosystème serviciel important. Du matériel informatique et bureautique, un réseau performant par exemple. Le tout avec un service de maintenance. Pas d’assurance à régler pour lui non plus », précise-t-il.

Selon l’étude « Travailler en coworking : un gain de bien-être et de productivité »* réalisée par le Think Tank du Flex office** et le cabinet Asterès, les travailleurs indépendants sont ceux qui tirent le plus de bénéfices du coworking. En moyenne, ils indiquent une amélioration de +1,07 (moyenne des onze questions sur une échelle de -5 à +5) liée au fait de travailler en coworking, contre une amélioration moyenne de 0,56 pour l’ensemble des coworkers et de +0,49 pour l’ensemble des salariés.

« Ce résultat peut s’expliquer par le fait que les travailleurs indépendants bénéficient, plus que les autres travailleurs, des interactions sociales et d’une diminution de l’isolement que permet le coworking », souligne Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès. Grâce aux services proposés par les espaces de coworking, ils peuvent mieux que les autres travailler dans ces espaces etse concentrer sur les activités qui constituent le cœur de leur métier.

Le coworking améliore sensiblement le bien-être des travailleurs indépendants. Sur une échelle de -5 à +5, l’étude indique que le coworking a amélioré leur sentiment de bien-être au travail de +2,32. Soit près de deux fois plus que pour l’ensemble des coworkers (+1,27) et que les salariés (+ 1,14). « La baisse du stress ressenti liée au coworking est également deux fois plus élevée pour les travailleurs indépendants que pour l’ensemble des coworkers et des coworkers salariés.

Seul l’accroissement de la fréquence des interactions avec les collègues a été moins important pour les travailleurs indépendants que pour l’ensemble des coworkers, mais cette question est peu pertinente pour les travailleurs indépendants qui n’ont, par définition, pas de collègue au sein de leur entreprise par rapport aux salariés », précise Sylvain Bersinger. Sur place, vous pourrez quand même échanger avec d’autres professionnels susceptibles de vous donner un coup de main dans votre activité. Par exemple un expert-comptable, un avocat, un graphiste, un pro des réseaux sociaux… voire, détecter de futurs clients.

« À partir de la littérature existante établissant une corrélation entre le bien-être au travail et la productivité, nous estimons que le coworking permet un gain de productivité de 16 %. En équivalent monétaire, cela s’élèverait à 11 000 € par coworker et par an », décompte Sylvain Bersinger. Des moyennes à pondérer en fonction des activités mais qui méritent tout de même de peser le pour et le contre entre un local avec un bail traditionnel et un poste de travail dans un espace de coworking.

* Étude en ligne lancée à l’automne 2023 auprès de coworkers. Plus de 540 réponses collectées,

Le questionnaire se décomposait en deux temps : une première partie invitant les coworkers à renseigner des informations les concernant (comme l’âge, le sexe ou la profession) ; et une seconde partie leur demandant d’estimer, sur une échelle de -5 à +5, l’impact du coworking sur onze variables ayant trait à la satisfaction et à l’efficacité au travail, par rapport aux bureaux traditionnels qu’ils occupaient auparavant.

**Membres du think tank du Flex Office : Baya, Bureaux & Co, BURO Club, Flex-O, Hiptown, Industrious, IWG, Multiburo – Startway, Newton Offices, Now Coworking, Wellio, Whoorks et Wojo – Mama Works.


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet du coworking et des espaces partagés : une solution pour les franchisés ?

Flexibilité pour les franchisés sans local requis : Les franchisés de secteurs ne nécessitant pas de local de vente, comme les services aux entreprises, peuvent opter pour le coworking, réduisant les coûts immobiliers tout en bénéficiant d’un espace de travail flexible.

Économies substantielles : Le coworking permet de faire des économies considérables, surtout pour les petites entreprises, en évitant les coûts de maintenance, de déménagements fréquents et d’assurance, tout en fournissant un service tout compris.

Bien-être et productivité accrus : Les travailleurs indépendants rapportent une amélioration significative de leur bien-être (+2,32 sur une échelle de -5 à +5) et une réduction du stress grâce au modèle de coworking, surpassant les gains observés chez les salariés.

Avantages sociaux pour les indépendants : Le coworking diminue l’isolement des indépendants en facilitant les interactions sociales et les échanges professionnels, augmentant ainsi leur bien-être et potentiellement leur réseau commercial.

Impact économique positif : Avec une productivité accrue estimée à 16 %, le coworking génère un gain de 11 000 € par coworker et par an, suggérant une option économique avantageuse par rapport à un bail traditionnel pour des postes de travail.

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