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France Pare-Brise mise sur la multi-franchise

Photo de boules de jonglage pour illustrer l'idée de la franchise France pare-brise qui mise sur la multi-franchise.

Pour ouvrir 100 centres de pose supplémentaires, la coopérative mise sur la multi-franchise.


« Nous sommes encore méconnus au regard de notre taille », admet Pierre-Yves Desjeux, directeur général de la franchise France Pare-Brise. Avec 535 centres de pose, l’enseigne est pourtant désormais le numéro deux français du remplacement et de la réparation de vitrage automobile, juste derrière Carglass. « En intégrant Saint-Gobain en 2016, nous avons bénéficié de ses 350 ans d’expertise sur le marché du verre – un gage de confiance non négligeable – et nous sommes devenus membre du réseau Glassdrive, qui fédère 1 300 centres de pose dans 11 pays d’Europe », poursuit le responsable dont la marque a fait le choix de capitaliser sur la puissance de Saint-Gobain dans sa dernière campagne de publicité.

Pierre-Yves Desjeux mise aussi sur la pérennité : « Nous allons fêter nos 30 ans en 2023. Et nous serons toujours présents sur le marché dans les trente prochaines années », avance-t-il. Le directeur général s’est fixé pour objectif de passer le cap des 650 centres dans deux ou trois ans, alors que l’enseigne en comptait « seulement » 333 en 2019. « Nous étions en retard sur les leaders du marché, mais, depuis, nous avons renforcé notre maillage territorial », explique-t-il. Avec deux priorités : les métropoles encore sous-couvertes (Paris, Lyon, Lille…) et les « zones blanches » (Toul, Moulins, Vierzon…). « Nous ciblons -également des villes de 10 000 à 20 000 habitants dès lors qu’elles se situent dans un véritable bassin de consommation », poursuit-il. 

Cette stratégie de développement mobilise largement les 192 adhérents du réseau coopératif dont les deux tiers (129 précisément) détiennent plusieurs centres de pose. Le groupement est, par nature, sans cesse à la recherche de nouveaux franchisés prêts à investir un peu plus de 100 000 € : 19 000 € de droit d’entrée, de 80 000 à 90 000 € d’installation et 4 000 € de formation. « J’engage nos associés à ouvrir un deuxième centre dès la deuxième année d’exploitation », commente le directeur général. Le profil des membres de la coopérative, lui, est varié. « Certains sont issus du monde de l’automobile, d’autres viennent d’univers très différents. Dans tous les cas, nous les formons », insiste Pierre-Yves Desjeux, qui rappelle que son groupe a assuré 3 000 heures de cours en 2021 et 5 000 heures en 2022. Quel que soit leur profil, les adhérents doivent posséder un certain nombre de qualités, en particulier le sens de la relation client, un ancrage local et l’envie d’entreprendre. Car, selon Pierre-Yves Desjeux, « pour développer et rentabiliser un centre de pose, il faut être capable de gérer son équipe, son calendrier, ses achats, son marché… ». Autrement dit, être un véritable chef d’entreprise.

Un marché décroissant, financé par les assureurs

Il y a une décennie, le pare-brise d’un véhicule devait être remplacé tous les quatre ans et demi.
Les infrastructures routières étant mieux entretenues et les verres plus résistants, sa durée de vie s’élève désormais à six ans et demi. Ce qui ne fait pas forcément les affaires des centres de pose :
le nombre d’interventions est passé de 3 millions en 2015 à 2,5 millions aujourd’hui. Pourtant, le chiffre d’affaires global du secteur demeure stable : un peu plus de 1 milliard d’euros, réalisé aux deux tiers par les enseignes spécialisées, le reste étant facturé par les garagistes, les concessionnaires et les réparateurs indépendants. 

Ces interventions sur les véhicules des particuliers sont largement financées par les assureurs.
La garantie « bris de glace » est en effet souscrite par 91 % des automobilistes et représente aujourd’hui 10 % du montant de leur prime d’assurance. Face à la dérive des coûts de réparation, les assureurs ont donc décidé de siffler la fin de la récréation. S’ils concèdent volontiers que l’augmentation conjuguée du prix du verre et de la surface vitrée des véhicules (+ 10 % à chaque nouvelle génération) contribue à la hausse des prix, ils ne veulent plus prendre en charge les cadeaux offerts par certains réseaux de réparation. « Quand une enseigne propose une console de jeux à ses clients, c’est l’assureur qui la paye », pointe Pierre-Yves Desjeux, directeur général de France Pare-Brise, qui plaide pour une transparence des prix.

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