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Ouvrir une Maison d’Assistants Maternel (MAM) : les démarches

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Le secteur de la petite enfance cherche sans cesse de nouvelles solutions d’accueil et de garde adaptées. Dans un contexte assez tendu, l’ouverture d’une Maison d’Assistants Maternel (MAM) peut être une solutions très intéressante pour répondre à un besoin important.


Depuis 2024, plus de 3 500 MAM sont déjà opérationnelles en France selon la Caisse nationale des Allocations familiales. Avec une croissance prévue de 15 % en 2025, les assistantes maternelles sont de plus en plus intéressées par ce modèle afin d’offrir aux enfants un environnement de garde sécurisé. Notons que l’investissement moyen dédié à l’ouverture d’une MAM est estimé à 25 000 € en 2025 et que certaines aides publiques permettent de compenser en partie ces frais.

Par définition, une Maison d’Assistants Maternels (ou MAM) est une structure qui permet le regroupement de 1 à 6 assistants maternels agréés (dont 4 exerçant simultanément) sur un même lieu, hors de leur domicile.

Il s’agit de l’agrément tel que défini à l’article L 424-1 du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF) pour un nouveau mode d’exercice de la profession d’assistant maternel. Ce modèle permet aux assistants maternels de se réunir pour accueillir collectivement des enfants, avec une capacité légale d’accueil maximale de 20 enfants.

Plusieurs avantages découlent de ce regroupement :

  • Une MAM réunit plusieurs professionnels de la petite enfance, chacun apportant ses compétences. Cette mutualisation des ressources permet de garantir une meilleure qualité de service et de rassurer les parents.
  • En partageant les frais comme le loyer des locaux d’accueil, la MAM offre une réelle opportunité économique. En effet, la mutualisation des charges (loyer, équipement, fournitures) et la répartition des revenus permettent aux assistantes maternelles de se dégager un salaire confortable.

La MAM est un modèle pensé dans une démarche collaborative : la réduction des coûts opérationnels de la structure est imputée sur plusieurs assistantes maternelles ce qui offrent de meilleures perspectives de rentabilité.

Pour ouvrir une Maison d’Assistants Maternels (MAM), il y a plusieurs conditions à respecter.

NOUVEAU : Depuis le 1er janvier 2023, il est désormais possible d’ouvrir une MAM seul(e), ce qui n’était pas le cas auparavant. Avant cette date, le projet d’ouverture d’une Maison d’Assistants Maternels devait obligatoirement réunir au minimum 2 assistantes maternelles agréées.

1) Choisir le bon statut juridique pour la MAM

Pour ouvrir une MAM, il est indispensable de choisir une structure juridique compatible, sous forme de personne morale. Vous avez le choix entre :

  • le Statut d’Association de la loi 1901.
  • la SCI (Société Civile Immobilière).
  • la SCM (Société Civile de Moyens)

À noter, le statut d’une assistante maternelle qui travaille dans une MAM reste le même que celle qui exerce chez elle. En fait, elle reste salariée des parents, qui sont ses employeurs. Ça implique la rédaction d’un contrat de travail et le respect de la Convention Collective, tout comme pour une assistante maternelle à domicile.

2) Trouver un local aux normes ERP

Le local choisi pour la MAM doit respecter les normes en vigueur pour les établissements recevant du public (ERP). En effet, cela garantit la sécurité face aux risques d’incendie, d’attentat et permet l’accessibilité aux personnes handicapées.

Le bail doit obligatoirement mentionner l’activité “d’Assistant Maternel en MAM” et être signé par toutes les personnes travaillant dans la structure. Une assurance pour le local doit aussi être souscrite et les enfants de plus de 3 ans de l’assistant maternel ne doivent pas être présents à la MAM.

3) Réaliser les documents nécessaires : projet d’accueil commun et règlement de fonctionnement

Pour ouvrir une MAM dans de bonnes conditions, il est obligatoire de rédiger 2 documents indispensables pour obtenir une aide au démarrage de la CAF :

  1. Un projet d’accueil commun : Ce document, à destination des parents, a pour but de préciser les principes et valeurs éducatives de la MAM.
  2. Un règlement de fonctionnement : Ce document permet de définir les modalités d’accueil des enfants et l’organisation globale de la MAM.

4) Obtenir l’agrément délivré par les services départementaux

Pour pouvoir exercer en MAM, il est indispensable d’obtenir l’agrément PMI (Protection Maternelle et Infantile) délivré par le président du Conseil départemental de votre lieu de travail.

Cet agrément certifie que les locaux, l’organisation et les méthodes pédagogiques respectent les normes en vigueur. Il est donc primordial de constituer un dossier complet et conforme (Dépôt de dossier CERFA n°13394*05) pour répondre aux exigences administratives.

5) Demander les financements éventuels pour l’ouverture de la MAM

Différents financements peuvent aider à l’ouverture et au fonctionnement d’une Maison d’Assistants Maternels (MAM) :

  • Le salaire mensuel versé par les parents des enfants gardés aux assistantes maternelles.
  • Le financement de la famille versé par la CAF via la CMG-PAJE.
  • La PIAM (Prime d’Installation d’Assistant Maternel), qui varie entre 300 € et 600 €.
  • La PALA (Prêt pour l’Amélioration du Lieu d’Accueil) : 10 000 € maximum par assistante maternelle, remboursable sur une période de 10 ans à taux 0.
  • L’aide au démarrage de la MAM de 3 000 € versée par la CNAF.

D’autres aides et financements régionaux ou départementaux peuvent également être disponibles. Il est donc important de se renseigner auprès des institutions compétentes.

Pour ouvrir une MAM, il est nécessaire de disposer de qualifications dans la petite enfance. Les “assmat” qui exercent dans ce type de structure doivent :

  • Être diplômées d’un diplôme de la petite enfance comme un CAP AEPE (ex CAP Petite Enfance). Il demeure la référence, bien que d’autres formations ou diplômes puissent également être admis selon les critères définis par le département.
  • Obtenir l’agrément obligatoire auprès de leur Conseil départemental. Sans cela, il est illégal d’exercer le métier d’assistante maternelle.

Ainsi, ceux qui se demandent “Quel diplôme pour ouvrir une MAM ?” devront se rapprocher des autorités compétentes afin de connaître les parcours possibles, les formations disponibles et les différents dossiers à transmettre.

La mise en place d’une MAM nécessite un investissement en temps et en ressources, mais offre par la suite des perspectives financières intéressantes. Le délai d’ouverture d’une MAM dépend principalement de la rapidité avec laquelle l’agrément est obtenu et le dossier est constitué, et peut varier considérablement en fonction de facteurs comme la qualité des locaux et le respect des normes. 

En général, ce processus s’étale sur une période de 6 à 12 mois, un point crucial à anticiper lors de l’élaboration de vos plans de financement et d’organisation. Une fois la MAM opérationnelle, son modèle de mutualisation des coûts et son organisation efficace permettent aux porteurs de projet de dégager un revenu stable. 

La rentabilité de la structure MAM repose sur plusieurs éléments :

  • les tarifs appliqués,
  • la capacité d’accueil,
  • la gestion intelligente des dépenses communes.

Une bonne gestion se traduit rapidement par un écart positif entre les marges et les charges, garantissant ainsi une stabilité financière à long terme. Avant de se demander si ouvrir une MAM est rentable, il est donc essentiel d’évaluer précisément le budget nécessaire, le nombre d’enfants que l’on souhaite accueillir et les aides financières ou subventions disponibles.

Crèche, micro-crèche, privée ou publique, MAM… Il est parfois difficile pour des jeunes parents de comprendre toutes les différences entre ces structures, bien qu’elles partagent l’objectif commun d’offrir un accueil sécurisé et adapté aux enfants.

La MAM et la micro-crèche présentent des différences par exemple :

  • Une micro-crèche peut accueillir jusqu’à 12 enfants simultanément, tandis qu’une MAM permet d’accueillir jusqu’à 16 enfants (avec 4 assistants maternels, chacun pouvant accueillir jusqu’à 4 enfants).
  • En micro-crèche, les employés sont généralement au nombre de 3 à 4 professionnels qualifiés (auxiliaires de puériculture, éducateurs jeunes enfants…), ce qui n’est pas le cas dans une MAM. Cette structure compte uniquement des assistants maternels, salariés des parents, qui exercent de manière indépendante.
  • Le tarif horaire moyen d’une micro-crèche varie entre 6 et 10 €, alors que les tarifs sont fixés librement entre parents et assistants maternels au sein d’une MAM.

Pour ceux qui trouvent que les démarches pour ouvrir une MAM sont trop contraignantes, la micro-crèche en franchise peut représenter une alternative particulièrement attractive :

  • Le modèle de franchise offre un soutien complet, de la conception du dossier à l’ouverture effective de la structure. Les franchiseurs fournissent des outils marketing, une assistance technique ainsi qu’un accompagnement administratif, ce qui facilite grandement le lancement du projet ;
  • Le temps nécessaire pour ouvrir une micro-crèche en franchise peut être considérablement réduit. Les procédures standardisées et le partage d’expérience des franchiseurs permettent de surmonter plus aisément les obstacles administratifs et réglementaires ;
  • Alors que la création d’une MAM exige souvent de réunir plusieurs assistants maternels, la micro-crèche en franchise se présente comme une solution clé en main. Elle permet par exemple à un entrepreneur de se lancer en solo, tout en bénéficiant d’un réseau structuré.

Quelles autorisations sont nécessaires pour ouvrir une MAM ?

Pour créer une MAM, il est indispensable d’obtenir l’autorisation d’exercer en tant qu’assistant maternel délivrée par le Conseil Départemental. Si vous ne disposez pas encore de cet agrément, vous devrez suivre une formation initiale de 120 heures. Cette formation, répartie en deux modules, vous permettra d’acquérir les compétences fondamentales en matière de développement de l’enfant, de sécurité et de cadre juridique. 

Il est important de noter que les 80 premières heures doivent être effectuées avant l’accueil du premier enfant, tandis que les 40 heures restantes peuvent être suivies dans les 3 années suivant l’obtention de l’agrément. Par ailleurs, une fois l’agrément obtenu, celui-ci devra être renouvelé tous les cinq ans après évaluation des pratiques professionnelles.

Comment doit être ma maison pour être assistante maternelle ?

L’assistante maternelle doit disposer au minimum d’un logement de type F2, c’est-à-dire comprendre au moins deux pièces distinctes “habitables” d’une superficie supérieure à 9 m² chacune : un salon et une chambre séparée. Cette configuration est essentielle pour permettre à un enfant de se reposer dans un environnement calme pendant que sont menées des activités avec les autres enfants dans l’espace de vie commune.

Quelles aides pour ouvrir une MAM ?

Le soutien financier proposé atteint 3 000€, une somme non négligeable pour démarrer un tel projet. Notons d’ailleurs qu’un assistant maternel peut bénéficier simultanément de plusieurs dispositifs d’aide : la prime d’installation classique, le Prêt à l’amélioration du lieu d’accueil (PALA) spécifique aux MAM, ainsi que l’aide au démarrage.

Cette combinaison de financements peut considérablement alléger l’investissement initial et faciliter les premiers mois d’activité, période souvent critique pour la pérennité de la structure. Il est donc vivement recommandé de se renseigner auprès de la CAF et du Conseil Départemental pour constituer des dossiers complets et maximiser ces opportunités financières.

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