La consommation de chocolat en France se décline sous diverses formes — en boisson, en poudre, en tablettes — avec une moyenne annuelle de 13 kg consommés par foyer. Ce marché, en constante progression, offre de bonnes perspectives de croissance et génère un chiffre d’affaires solide pour les grandes enseignes. Les chocolateries en franchise affichent une rentabilité satisfaisante, répondant à une demande soutenue des consommateurs.
Pour ceux que le métier de chocolatier attire, rejoindre une franchise représente une option accessible et intéressante, car elle permet de profiter de l’expertise et des ressources d’un réseau établi, quelle que soit l’envergure de l’investissement. Avant de s’engager dans ce parcours entrepreneurial, il est essentiel de bien se préparer. Quel budget prévoir ? Comment choisir et intégrer un réseau ? Ce secteur est-il réellement rentable ? Voici les réponses aux questions clés à envisager pour démarrer dans le métier de chocolatier.
Exercer le métier de chocolatier est-il rentable ?
Les données du Syndicat du Chocolat révèlent qu’en 2021, les ventes de chocolat en grande distribution ont atteint 347 979 tonnes en France, générant 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Les confiseries et barres de chocolat représentent respectivement 13,5% et 15,4% des parts de marché en volume, tandis que les tablettes de chocolat atteignent 36,1% et les pâtes à tartiner se maintiennent à 24,6%.
Ces performances connaissent des pics saisonniers marqués : le chocolat génère 694 millions d’euros à Noël et 319 millions à Pâques. Pendant les fêtes de fin d’année, les franchises de chocolat mettent en avant des créations festives, permettant de maintenir le chiffre d’affaires tout au long de l’année.
Au total, le secteur de la chocolaterie rassemble 115 entreprises, dont 90% de PME, employant près de 30 000 personnes, dont 15 850 dans l’industrie. Ces entreprises contribuent à l’économie de nombreuses régions françaises. Avec une consommation nationale annuelle de 381 000 tonnes, soit 6,85 kg de chocolat par personne, le secteur reste particulièrement dynamique et apprécié dans l’Hexagone.
Quelles formations faut-il faire pour devenir chocolatier ?
Plusieurs voies s’offrent pour embrasser le métier de chocolatier. La formation la plus directe est le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) chocolatier-confiseur, un diplôme d’État de niveau CAP ou BEP (Brevet d’Études Professionnelles) qui se prépare en deux ans après le collège, sans prérequis particulier.
Une option complémentaire est le Brevet Technique des Métiers (BTM) chocolatier-confiseur. Pour y accéder, il faut soit être titulaire d’un CAP chocolatier-confiseur et d’un CAP pâtissier, soit avoir un CAP chocolatier-confiseur préparé en deux ans. Le BTM permet d’occuper des postes de chef d’équipe ou de cadre au sein d’une entreprise.
Une autre voie est le CAP pâtissier suivi d’une Mention Complémentaire (MC) pâtisserie glacerie chocolaterie confiserie spécialisées, une formation d’un an qui élargit les compétences à différents métiers de bouche. Enfin, le CAP glacier fabricant suivi de cette même MC pâtisserie glacerie chocolaterie confiserie spécialisées constitue également une possibilité pour devenir chocolatier.
Devenir chocolatier : une voie de reconversion professionnelle
Ces diplômes permettent de maîtriser l’ensemble des aspects du métier, de la fabrication de chocolat jusqu’à la gestion commerciale et l’approvisionnement. Pour financer leur formation, les salariés et les demandeurs d’emploi peuvent mobiliser leur compte personnel de formation (CPF), en totalité ou en partie.
L’alternance représente aussi une possibilité intéressante. Elle se concrétise par un contrat de professionnalisation avec une chocolaterie, plutôt qu’un contrat d’apprentissage classique. Ce statut d’alternant garantit une rémunération mensuelle jusqu’à l’obtention du diplôme.
Par ailleurs, de nombreuses franchises proposent leurs propres modules de formation. Cette solution convient particulièrement aux personnes en reconversion professionnelle, qui peuvent ainsi acquérir les bases techniques nécessaires pour travailler dans ce domaine.
Travailler dans la chocolaterie : pourquoi choisir la franchise pour se lancer
Rejoindre une franchise, c’est conclure un contrat qui établit un lien avec une marque et implique des droits et devoirs pour chaque partie. En intégrant un réseau, le franchisé s’engage à vendre uniquement les produits de l’enseigne qu’il représente et à appliquer sa stratégie marketing. L’adhésion à une franchise offre un transfert de savoir-faire, avec des formations qui couvrent les aspects techniques et pratiques du métier de chocolatier, et permet de bénéficier de la notoriété de la marque. De nombreuses franchises de chocolaterie se distinguent en effet par un savoir-faire reconnu et une solide réputation.
Travailler en franchise permet aussi de réaliser des économies substantielles sur les coûts d’équipements, de publicité et d’approvisionnement en matières premières, ce qui aide à réduire les dépenses et à améliorer la rentabilité. Pour faciliter l’intégration, certains groupes proposent même des stages au sein d’une unité pilote, permettant au franchisé de se familiariser rapidement avec le fonctionnement de l’entreprise. En outre, l’enseigne accompagne le franchisé dès l’ouverture et tout au long de son activité, en lui fournissant un soutien régulier, des outils de gestion, et un accès à une centrale d’achat pour une mise en route efficace et dans les meilleures conditions.
Quels sont les réseaux qui recrutent ?
Les réseaux de chocolateries en franchise offrent de belles opportunités aux passionnés souhaitant se lancer dans le métier. La réussite d’un tel projet dépend largement du choix du réseau.
L’enseigne De Neuville, créée en 1884, figure parmi les marques phares du secteur. Ses chocolats, ancrés dans la tradition gastronomique française, séduisent une large clientèle. Une étude de l’UFC Que Choisir (2015) place l’enseigne dans le top 3 des chocolatiers, notamment pour l’excellence de son chocolat noir. L’investissement initial comprend 60 000 € d’apport personnel et 15 000 € de droits d’entrée. Le programme d’accompagnement couvre tous les aspects du lancement : recherche de local, aménagement avec des architectes, et formation approfondie de 6 semaines répartie en trois volets (2 jours de pratique, 2 semaines de théorie, 2 semaines sur le terrain).
La franchise Leonidas représente une alternative intéressante, alliant la force d’une marque reconnue à une réelle autonomie pour les franchisés. Cette maison belge, établie depuis 1913, se démarque par ses pralines artisanales au pur beurre de cacao, sans huile de palme. Son modèle économique attrayant dispense les franchisés de droits d’entrée, redevances et royalties. Le réseau propose un accompagnement complet : formation en e-learning, suivi personnalisé et coaching tout au long de l’exploitation. Sa double expertise de fabricant et de maître chocolatier renforce sa position sur le marché.