Get out : l’escape game à la mode lilloise

La franchise de loisir Get Out, un escape game lillois.

Depuis huit ans, la franchise de loisir Get Out ! déploie ses établissements d’escape game dans l’Hexagone. Visite dans le Nord, où tout a commencé.


Une boutique du centre-ville de Lille, non loin du palais des Beaux-Arts, dans l’un des quartiers étudiants de la cité nordiste. Sur la devanture en verre, le nom de l’enseigne et son activité s’affichent en jaune fluo et en gros caractères. Bienvenue chez Get Out !, le navire amiral de la marque d’escape game, installé ici depuis huit ans.

Une fois franchies les portes de l’établissement, on se retrouve téléporté au début du siècle dernier, dans le château des Gretenfield. Dans la grande pièce qui sert d’espace d’accueil aux visiteurs, sur fond de musique jazzy, on découvre les photos de la famille (fictive) au complet surplombant une cheminée entourée de miroirs d’époque. Les canapés Chesterfied en cuir rouge et les élégants tapis invitent à se laisser entraîner dans ce monde révolu et romantique.

« Dès que nos hôtes pénètrent ici, nous voulons qu’ils soient immergés dans un univers de rêve et qu’ils déconnectent du quotidien », explique Samuel Lefevre, jeune quadragénaire à la barbe grise bien taillée. Après huit années passées à Londres dans le secteur du septième art, ce Lillois titulaire d’un master en cinéma a décidé de revenir sur ses terres d’origine pour lancer un escape game.

Ce jeu d’énigmes pratiqué en équipe consiste à résoudre une série de casse-tête en un temps imparti pour pouvoir sortir d’une pièce ou accomplir une mission. « Au début des années 2010, il n’existait que deux salles de ce type à Londres et une seule à Paris. Avec Vincent Lioger, mon associé et ami depuis vingt ans, nous avons décelé le potentiel de ce nouveau loisir. Et nous ne nous sommes pas trompés », se réjouit-il.

Bien que la crise sanitaire ait freiné le développement de l’enseigne ces trois dernières années, le codirigeant de Get Out ! se félicite d’avoir déployé depuis 2014 une dizaine d’établissements dans l’Hexagone (à Reims, Rennes, Caen, Amiens, Toulouse…). Sans compter les « cousines belges » de Bruxelles et de Liège, proximité géographique oblige. « Nous prévoyons d’ouvrir quatre franchises en 2023, six l’année prochaine et huit en 2025 », avance le chef d’entreprise.

Western, magie, égyptologie…

Jusqu’à présent, les espaces du réseau ont été ouverts sous licence de marque. Les deux associés de Get Out ! souhaitent désormais franchiser les futurs arrivants. « Les experts que nous avons longuement consultés estiment que nous sommes mûrs pour adopter ce concept. Nous réussirons ainsi à mieux transmettre notre expertise et notre savoir-faire à nos associés, ce qui permettra de développer et de pérenniser le réseau », souligne le maître des lieux, avant de nous inviter à découvrir les six salles du site où l’on pénètre en ouvrant des portes mystérieuses.

Science, disco, western, magie, égyptologie, Scotland Yard : les thématiques sont variées afin de plaire au plus grand nombre, particuliers comme entreprises. « Pour chacune d’elles, l’aménagement coûte en moyenne 45 000 € », nous souffle Charlotte Poiret, 29 ans, arrivée chez Get Out ! il y a cinq ans en tant que gérante du site lillois.

Parmi les franchisés qui s’apprêtent à rejoindre le réseau cette année – après une sélection « sérieuse, mais en se fiant aussi au feeling », dixit Samuel Lefevre –, on compte majoritairement de jeunes entrepreneurs d’une trentaine d’années, « dynamiques comme il se doit » et fans de jeux. Correspondant en somme à la philosophie du patron de l’enseigne : « Chez Get Out !, on s’amuse, certes, mais on garde les pieds sur terre. »

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