Les fondateurs de Loufoque, un restaurant et bar à jeux créé en 2018 en plein cœur de Paris, deviennent franchiseurs. Ils sont en train de recruter leurs premiers franchisés. Le point sur ce qu’ils en attendent.
Être farfelu n’est pas une condition requise pour devenir franchisé Loufoque. Mais l’extravagance ne sera pas considérée comme un défaut, si elle s’accompagne des qualités d’un bon entrepreneur.
Profils recherchés par les fondateurs du concept : des personnes chaleureuses, qui ont une expérience dans la restauration et qui ne voient pas d’inconvénient à jouer en mangeant. Car Loufoque n’est pas un bar à jeux comme on a l’habitude d’en entendre parler.
« On se démarque par la partie restauration. On a des cuisiniers, avec une carte de restaurant type brasserie. Et des personnes, qui sont les animateurs de jeu, dont le travail est de venir à la table, de prendre les requêtes, l’énergie de la table, de ramener des jeux qui correspondent aux envies et de les expliquer », explique Gandalf Gires, l’un des co-fondateurs.
Les qualités attendues
L’idée : que les clients « passent un bon moment entre amis ou en famille, autour d’un bon repas et de jeux dont ils n’ont pas besoin de lire les règles. » Le modèle fonctionne : le restaurant ouvert en plein cœur de Paris fait le plein, à 98% sur réservation. Et plus de la moitié de ceux qui ont testé reviennent au moins une fois. « Outre pour les jeux, ils viennent pour la bonne humeur, l’ambiance bon enfant, pour sortir de la morosité ambiante », décrit Gandalf Gires.
Pour les accueillir, mieux vaut que les futurs franchisés aient « un peu d’entregent, de chaleur humaine, l’envie de partager cette convivialité. » Voilà pour la première qualité attendue par les quatre gérants. Ils ont voulu développer un réseau de franchise par envie de partager leur expérience. De donner la possibilité à ceux qui voudraient se lancer dans le milieu du bar-restaurant à jeux de société, d’atteindre « le plein potentiel de leur établissement en six mois ».
Les formations prévues
Pour démarrer comme franchiseurs, ils aimeraient pouvoir s’appuyer sur « des entrepreneurs en restauration, ou d’anciens restaurateurs, parce que c’est une profession qui demande de l’investissement », avec un rythme de travail particulier. « C’est beaucoup plus naturel d’amener un restaurateur vers le jeu que d’amener un joueur vers la restauration », ils en sont persuadés.
Pour la partie animation, « on les formera, on les accompagnera sur la phase de recrutement pour les aider à retrouver les bons employés. » Pas besoin de connaître les règles de centaines de jeux de société donc. Ni même d’une dizaine. « On leur demande juste de ne pas être fermés à cet univers. » De ne pas trouver l’idée de manger en jouant complètement saugrenu en résumé. Ça se fait très bien, assure Gandalf Gires. Des tas de jeux s’y prêtent. « Des jeux de mime, de plateau, de questions, qui nécessitent peu de place », par exemple.
Oui, il y a déjà eu des verres renversés sur des jeux, « des plats qui ont un peu dégouliné, mais c’est suffisamment anecdotique pour que le jeu en vaille la chandelle », promet-il. Il invite les curieux à tester pour en avoir le cœur net.
« On va faire en sorte que les retours des franchisés soient des pierres qui s’ajoutent à l’édifice »
Des premiers franchisés, les créateurs de Loufoque attendent aussi qu’ils les aident à ajuster le concept aux villes de province. « On sait que ça fonctionne, mais on a conscience d’être dans un microcosme parisien. Dans des villes de taille plus réduite, avec des mentalités un peu différentes, peut-être que des adaptations seront nécessaires. »
Il faudra être réactifs. Pour cela, les néo-franchiseurs misent sur la communication. Plusieurs outils sont déjà en place. « On veut être complètement à l’écoute des expériences qui vont être vécues par les franchisés. On va faire en sorte que ce soit des pierres qui s’ajoutent à l’édifice global. »
Pour développer l’enseigne, ils visent les villes de 40 000 habitants. « Mais tout n’est pas 100% figé. » Au franchisé de prouver que son projet est viable. Business plan, loyer, emplacement et taille du local seront étudiés avec lui. Le lieu est aussi ce qui va déterminer l’investissement de départ. Avec un local commercial qui était déjà aménagé en restaurant, « pas trop excentré du centre-ville pour maximiser ses chances, on peut s’en sortir avec 150 000 euros », estime Gandalf Gires.
En cuisine, « des choses seront imposées parce qu’on sait qu’elles fonctionnent bien pour manger et jouer en même temps. » Mais les franchisés pourront là aussi faire leurs propositions. Ils auront leurs cartes en main.