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Brown out : et si vous changiez de vie ?

Une personne qui souffre de brown out.

Burn-out, bore-out, brown-out, ces termes malheureusement bien connus, désignent tous les trois un épuisement professionnel. S’ils n’ont pas les mêmes causes et composantes, ils témoignent toutefois d’une époque où travail et individualité se confondent. Ils tirent également la sonnette d’alarme indiquant aux personnes qui en souffrent qu’il est grand temps de remettre le travail à sa juste place et de s’interroger sur ce qu’elles attendent de leur vie (professionnelle, comme personnelle).


Le brown-out en particulier parle du sens que l’on donne à notre travail. Au même titre que le burn-out ou le bore-out, il s’agit d’une maladie professionnelle caractérisée par un épuisement dû à une perte de sens. Les personnes atteintes de brown-out subissent une « baisse de régime » car elles ne comprennent plus le sens de leurs tâches quotidiennes, leur utilité dans l’entreprise, et plus largement dans la société, et se voient exécuter des tâches répétitives, sans intérêt et vécues comme absurdes. Il est alors impératif de ne pas rester bloqué dans cette spirale infernale qui peut mener à terme au burn-out. L’enjeu est de retrouver le sens perdu et pour cela se réinterroger sur ses compétences, ses envies, ses aspirations, quitte à complètement changer de vie et se reconvertir.

Le mal d’une époque : réinterroger la valeur travail

Dans son livre intitulé Le brown-out : quand le travail n’a plus aucun sens, François Baumann explique que notre société est sans doute la première à vouloir chercher un sens au travail. Selon lui, le travail, qui était avant tout une fonction, est devenu un projet et le socle de notre société.  « C’est pour cette raison qu’il faut dépasser la simple notion de travail, en précisant par exemple la nécessité d’assumer une tâche, de réaliser un projet, ou encore de créer quelque chose de nouveau. Dans tous les cas, il est indispensable de trouver un sens à ce que l’on fait. » écrit-il. Selon le médecin, le brown-out est une maladie propre à notre société qui se cherche, où tout est urgence permanente et où chacun s’obstine à brûler ses propres ressources.  

Comment donner du sens à son travail ? Qu’est-ce qu’une activité qui a du sens ? Tout d’abord, un travail aura du sens si celui qui l’exécute se sent respecté et reconnu. L’honnêteté, la crédibilité et le courage font également partie des valeurs nécessaires pour apporter du sens à son activité. Enfin, les notions de plaisir et d’intérêt voire d’utilité (pour soi ou pour les autres) prennent elles aussi beaucoup d’importance pour donner du sens à son travail. « Le plaisir de travailler, d’effectuer une tâche bien faite et irréprochable est une valeur considérable, car elle va permettre de « renarcissiser » l’individu et de lui donner l’envie de s’engager plus avant et d’entreprendre. » confirme François Baumann.

Comment reconnaître le brown-out ?

Si dans le cadre de son travail, « une personne ne peut plus laisser s’exprimer ses caractéristiques et ses valeurs, elle perd les raisons même de son activité et de tout ce qui fait le sens de son travail voire de sa vie. » décrit François Baumann. Or, lorsque l’on a perdu le sens de ce que l’on fait, le travail n’intéresse plus et ne ressemble plus qu’à une longue liste de tâches à effectuer. Le travailleur perd alors toute sa motivation et se contente d’effectuer ses missions de façon automatique, sans en retirer aucun plaisir. C’est le brown-out.

Le docteur Baumann cite plusieurs symptômes du brown-out, parmi eux : le fait d’être constamment actif mais de ne pas ressentir de plaisir, une perte d’intérêt pour des tâches autrefois intéressantes, une perte de motivation, un travail qui s’accumule et une tendance à la procrastination, le sentiment qu’il n’existe aucune issue à cette situation, une tendance à se murer dans le silence, un service minimum mais pas plus, des crises de colères, une grande fatigue, etc. On reconnaît dans cette description certaines caractéristiques du quiet-quitting souvent décrit aujourd’hui dans les médias. Pourtant, il ne s’agit pas seulement d’une simple démission symbolique. Tous ces symptômes témoignent et entretiennent un profond mal être qui peut aller jusqu’au burn-out.

Brown-out et quête de sens : et s’il était temps de changer de vie ?

Si l’on peut dire, le brown-out, à l’instar de ses cousins le bore-out et le burn-out, est une sorte de signal d’alarme, une façon qu’ont trouvé notre corps et notre esprit pour nous dire de réagir. Ici, le brown-out peut s’entendre comme le signe que l’on n’est plus à sa place et qu’il est temps de bouger. Il est donc très important de ne pas se laisser aspirer par la spirale infernale de l’épuisement et de la démotivation. Pour cela, le travailleur qui en souffre doit retrouver du sens.

Mais comment faire ? Tout d’abord en réinterrogeant ses aspirations et ses attentes envers son travail. Dans son ouvrage, François Baumann propose donc d’appuyer sur pause et de faire le point sur sa carrière. Il invite ses lecteurs à se poser les questions suivantes : « Où en suis-je ? Ai-je les mêmes préoccupations qu’au début de mes activités ? Qu’est-ce qui a pu changer au point d’en arriver à une telle remise en cause ? Ce que je fais est-il toujours utile et peut-il encore satisfaire complètement mes attentes ? Mes activités de travail sont-elles toujours en adéquation avec mes attentes ? » 

Dans un second temps, la personne en quête d’un nouveau sens devra s’interroger sur la suite à donner à sa carrière. Pour cela, il doit se demander ce qu’il aime vraiment faire, ce qu’il sait faire, ce qu’il peut faire et quelles activités gardent un sens pour lui et pour les autres. On rejoint alors la notion d’ikigaï, un concept japonais qui met l’épanouissement personnel au cœur de la performance des individus. Pour répondre à ces questions, un travail d’introspection peut suffire, mais il peut être utile de se rapprocher d’un professionnel qui saura faire émerger des réponses grâce à un bilan de compétences. 

À l’issue de cette prise de recul, la personne atteinte de brown-out pourra trouver des solutions dans son emploi actuel, mais elle pourra aussi se rendre compte qu’il est temps pour elle de changer de vie. C’est en cela que la reconversion s’avère un parfait remède au brown-out car elle apporte un nouveau sens à une carrière professionnelle.

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