Bénéficier du droit au chômage après une démission est possible selon certaines conditions. Depuis 2019, les personnes qui souhaitent quitter leur travail pour créer une entreprise peuvent profiter des allocations telles que l’ARE, une opportunité qui favorise l’entrepreneuriat.
Le droit au chômage après démission
L’allocation-chômage de Pôle Emploi est destinée à soutenir financièrement les individus qui se retrouvent sans emploi de manière involontaire. C’est-à-dire suite à un licenciement ou à une rupture conventionnelle. Depuis le 1er novembre 2019, les salariés qui décident de démissionner pour se lancer dans l’entrepreneuriat peuvent aussi profiter du droit au chômage après démission. L’une des exigences est d’avoir une ancienneté minimale de cinq ans dans leur firme actuelle, encourageant ainsi ceux qui ont déjà acquis une certaine expérience professionnelle à prendre le risque de lancer ou de reprendre une entreprise. Selon l’article 49 de la loi avenir professionnel, démissionner pour créer une entreprise peut désormais être associé à des avantages tels que l’allocation d’aide au retour à l’emploi qui est une prestation sociale versée aux personnes qui perdent leur poste et qui remplissent certains critères. Sa somme est souvent calculée en fonction du salaire antérieur du demandeur. À partir du 1er février 2023, les règles d’indemnisation du chômage sont modifiées, la durée de versement de l’ARE dépendra de la situation du marché du travail.
Des allocations attribuées par Pole Emploi pour les futurs entrepreneurs
Il est essentiel de garantir la solidité du projet de création ou de rachat d’entreprise pour être éligible aux allocations de chômage après avoir démissionné. Le projet de reconversion professionnelle doit être sérieux et soumis à validation. Avant de quitter un poste, il est recommandé de demander un conseil en évolution professionnelle (CEP) auprès d’un organisme agréé comme l’APEC ou le réseau des Missions locales et les opérateurs privés. Les démarches liées à la création ou à la reprise d’une entreprise doivent être concrètes et justifiées, car Pôle Emploi contrôlera la réalité de ces démarches dans les six mois suivant la démission et l’ouverture du droit au chômage. Si les modalités ne sont pas respectées, l’employé sera retiré des listes des demandeurs d’emploi et n’aura plus la possibilité de prétendre aux aides financières.
Quelles conditions pour toucher l’indemnisation chômage suite à une démission
Outre ces critères spécifiques, pour ceux qui veulent devenir entrepreneur, il y a d’autres cas de démission légitime permettant de profiter du droit au chômage ou l’ARE, tels que le suivi de conjoint, le changement de résidence lié à un PACS ou un mariage, ou encore pour suivre une formation. En ce qui concerne les démarches administratives pour obtenir le droit au chômage après démission, le salarié doit prévenir clairement et de manière non équivoque son employeur de sa démission, par oral ou par écrit. Il doit également veiller à respecter les dispositions conventionnelles de son employeur, qui peuvent influencer le mode de notification.
Quel est le montant de l’indemnité après avoir démissionné ?
Le montant des allocations du droit au chômage suite à une démission, en particulier en vue de devenir entrepreneur, est déterminé en prenant en compte la rémunération mensuelle brute des 12 derniers mois, y compris les primes et heures supplémentaires. Deux calculs sont effectués, retenant le montant le plus élevé pour le demandeur d’emploi. Pour l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE), le montant brut journalier est constitué d’une portion fixe de 12,47€ et de 40,4% du Salaire Journalier de Référence (SJR). Cependant, il est important de noter que l’accès à ces allocations après une démission est soumis à des conditions strictes.