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Les banques prêtent encore mais elles sont plus regardantes

Journal illustrant les Banques prêtent encore mais sont regardantes

Les crises successives conduisent les partenaires financiers à adapter leur accompagnement et à avoir une lecture plus fine des risques pour apporter aux créateurs d’entreprise et aux franchisés des réponses à leurs besoins de financement.


Un bon dossier trouve forcément, encore aujourd’hui, un financement. Félicien Lapierre, responsable du Pôle Ile-de-France Prescription Professionnel et franchisés au sein de la Banque Commerciale en France de BNP Paribas en est persuadé. « Le contexte économique a changé, mais nous continuons à financer tous les secteurs d’activités. Nous sommes très attentifs à la faisabilité du projet, aux prévisionnels présentés par le franchisé, élaborés avec l’expert-comptable ainsi que sur la probabilité que le prêt final se réalise. Certains secteurs et enseignes, dans le textile par exemple, ralentissent, ce qui nous contraint à adapter ces prévisionnels par rapport à la réalité de 2023 ».

Selon les derniers chiffres publiés en octobre 2023 par la Fédération Bancaire Française, les petites et moyennes entreprises accèderaient de manière large au crédit de trésorerie et d’investissement. Les crédits bancaires progressent de +4,4% sur un an en juin 2023 (contre +2,4% en zone euro) pour atteindre 1.336 Mds€, portés par la composante investissement – principalement les crédits à l’équipement (+8,0%, 599 Mds€) et dans une moindre mesure les prêts immobiliers (+4,1%, 343 Mds€). Les crédits de trésorerie, plus volatils, se replient quant à eux légèrement (-2,6%) après avoir fortement progressé en 2022 (+7,4% sur un an à fin décembre 2022).

Si la hausse des taux d’intérêt et l’inflation, qui devrait atteindre 4,2% d’ici la fin de l’année, restent une source de complications inattendues, les établissements de crédit ne semblent pas pour autant vouloir sacrifier le financement de projets innovants. « C’est le bon moment pour financer la création et le développement d’une entreprise. Lorsqu’on présente un dossier, les banques se ruent dessus. Elles sont très volontaristes car elles remettent le crédit au cœur de leur profitabilité et reconstituent leurs marges après avoir accordé ces dix dernières années des financements avec des taux d’intérêt très bas », estime Sébastien Lavastre, associé conseil en financement bancaire au sein du cabinet Endrix, qui a engagé en septembre 2023 la somme de 4 millions d’euros pour le financement des entreprises contre 22 millions d’euros sur la totalité de l’année 2022. 

La franchise, une lecture financière différente

Dans ce contexte d’augmentation du coût du risque, les banques sont toutefois plus regardantes sur la qualité des dossiers. « S’adosser à un réseau de franchise va apporter un cadre, une lecture financière différente. Le marché de la franchise fait preuve de résilience par rapport aux commerces indépendants, d’un modèle économique avéré, d’une capacité d’adaptation et de transformation. L’animation, la force de la centrale d’achat qui permet de limiter la hausse des prix des franchisés, et cette capacité à lancer des actions de communication et de promotion dans les réseaux leur permet de faire face aux vents contraires », rapporte Félicien Lapierre.

Pour convaincre un banquier, un franchisé doit, au-delà de la crédibilité de son business model, présenter un apport suffisant, un prévisionnel réaliste, un emplacement validé par le franchiseur. « Il est important de conserver une partie d’épargne financière personnelle de manière à pouvoir la réinjecter le cas échéant l’année de lancement si le prévisionnel n’est pas au rendez-vous. Un franchisé, comme tout entrepreneur, doit pouvoir faire face à des aléas », ajoute Félicien Lapierre. 

Des solutions de financement alternatives au prêt bancaire

Des prêts d’honneur obtenus grâce à des réseaux d’accompagnement (Réseau Entreprendre, France Active, Initiative France ou l’Adie) ou des garanties Bpifrance ou Siagi, dont le risque couvert varie de 20 à 50 % du montant total du crédit, peuvent intégrer le plan de financement du projet et gonfler l’apport personnel de l’entrepreneur. « Avant d’envoyer le dossier en banque, j’oriente le porteur de projet vers le réseau Initiative. C’est un élément de poids dans l’étude du dossier par les partenaires financiers. D’autres solutions comme le prêt obligataire d’Impact local, qui s’apparente aussi à l’apport d’argent en quasi-fonds propres peuvent venir en complément au crédit bancaire », conseille Sébastien Lavastre. Un effet de levier qui permet de rassurer les établissements bancaires.

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