[Podcast – résumé IA vérifié par la rédaction] Le podcast “En Toute Franchise” animé par Christophe Artous, explore le monde de la franchise à travers les expériences d’entrepreneurs. Dans cet épisode, François-Xavier Awatar, avocat associé du cabinet CMS Francis Lefevbre, répond aux questions à propos de la franchise participative. Quels sont les avantages et les inconvénients de ce modèle, tant pour le franchiseur que pour le franchisé ? Et quels en sont les risques et les limites ?
Une solution alternative de financement
La franchise participative est un modèle d’affaires innovant qui suscite de plus en plus d’intérêt dans le monde de l’entrepreneuriat. Ce concept permet à un franchiseur d’entrer au capital de la société de son franchisé, offrant ainsi une solution de financement alternative pour les candidats à la franchise qui ne disposent pas des moyens financiers nécessaires. Cette approche est particulièrement adaptée aux jeunes chefs d’entreprise qui manquent souvent de ressources financières suffisantes pour lancer leur propre affaire.
Le fonctionnement de la franchise participative est relativement simple : le franchiseur prend des parts dans la société créée par le franchisé pour exploiter la franchise. Cette participation peut faciliter l’obtention de financements bancaires et renforcer le réseau du franchiseur. Cependant, elle présente également des défis, notamment en termes d’indépendance du franchisé. En effet, la prise de participation du franchiseur dans le capital peut entraîner une perte d’autonomie pour le franchisé, ce qui contrevient au principe d’indépendance inscrit dans le code de déontologie européen de la franchise.
Un équilibre entre les deux parties actives
Malgré les avantages économiques du modèle, tels que l’augmentation du nombre de candidats et l’amélioration de la qualité des franchisés, la franchise participative n’est pas sans risques. Le franchiseur doit veiller à ne pas abuser de sa position en imposant des conditions trop restrictives, ce qui peut entraîner des contentieux. Pour que ce modèle soit vertueux, il est essentiel de maintenir un équilibre entre le contrôle par le franchiseur et l’autonomie du franchisé.
La franchise participative doit être considérée comme une situation exceptionnelle et non comme une règle générale. Elle est particulièrement bénéfique lorsque le franchiseur souhaite soutenir des candidats très motivés mais financièrement limités. Toutefois, elle nécessite un dosage précis dans le contrat pour garantir que les activités du franchisé conserve une certaine liberté d’action. Les parts détenues par le franchiseur ne doivent pas être bloquantes, et des mécanismes comme le pacte d’associés peuvent encadrer la relation entre les parties.