Tout le monde ne possède pas une mémoire d’éléphant, même si elle serait très utile. Combien de fois avez-vous souhaité vous rappeler par coeur d’un échange, d’une formation passionnante ou d’un podcast enrichissant ?
La mémoire est fondamentale, mais une fois arrivée à notre cerveau, l’information reprend plus ou moins rapidement le chemin inverse de sa course. Elle paraît de moins en moins sûre… jusqu’à ce qu’elle soit totalement oubliée. Quel est le rôle de l’oubli dans notre mémorisation ? Pourquoi oublie-t-on et comment la courbe de l’oubli d’Ebbinghaus peut nous aider à mémoriser et enrichir nos connaissances et compétences ?
Une formule sur l’oubli émise par Hermann Ebbinghaus dès 1885
Ces questions, le philosophe et psychologue allemand Hermann Ebbinghaus se les pose dès le 19e siècle. Intéressé par la mémoire, un outil fondamental pour l’Homme depuis toujours, Ebbinghaus souhaite comprendre comment s’effectue le processus de l’oubli dans le cerveau humain. Toute réflexion est suivie d’expériences, et il ne trouve personne d’autre que lui-même pour être le sujet des siennes !
Il commence par apprendre plusieurs séries de syllabes, afin de mesurer le temps qu’il lui faut pour les mémoriser et le temps écoulé avant que le cerveau perde les informations retenues. Naît de son expérience la courbe de l’oubli. Elle illustre le chemin emprunté par l’information au sein de la mémoire, de son arrivée à son oubli.
Quels résultats ? Les études d’Ebbinghaus prouvent que l’oubli est rapide, dès les premières heures qui suivent l’acquisition d’une notion. Même si certaines personnes possèdent une meilleure mémoire que d’autres, la rétention de l’information est sensiblement la même. Plus de 50 % de l’information mémorisée à un moment donné est perdue après seulement 2 jours sans révision et 70 % de l’information peut être perdue dans les jours qui suivent.
La méthode de la répétition dans l’apprentissage et la mémorisation
Comment mieux retenir l’information ? Le philosophe Ebbinghaus a trouvé une solution afin de faire face à cet oubli inévitable. La répétition, sans grande surprise. La courbe de l’oubli nous le prouve. L’information retenue dans le cerveau diminue rapidement au fil du temps qui passe, si aucune tentative de rappel n’est faite. Aucune information qui n’entre dans le cerveau ne reste éternellement telle quelle. La technique de la répétition espacée est la solution à vos problèmes d’oubli. Il est nécessaire de réviser des notions et des informations à des intervalles croissants.
La courbe de l’oubli d’Ebbinghaus part du principe que pour se remémorer une information donnée, il faut mettre en place des révisions fréquentes au sein de son planning. Plus une information est répétée dans le temps, plus elle s’ancre dans la mémoire humaine. Par exemple, si l’on souhaite mémoriser les notions d’une formation, il faut relire ses notes plusieurs fois, sur une durée définie au préalable. Une première fois dans les 10 minutes qui suivent l’acquisition, deux jours plus tard, une semaine après, dans un an, etc… Ces relectures fréquentes ont pour conséquence de garder près de 80 % du contenu en mémoire ! Le but est de renforcer et d’exercer la mémoire.
La courbe de l’oubli révolutionne l’apprentissage au sein des entreprises, afin d’enrichir les compétences de toute personne qui souhaite améliorer l’outil fondamental que nous possédons, et oui, qui est perfectible. Comprendre ce concept optimise les méthodes d’apprentissage et de formations au sein des entreprises ou des écoles. Mettre en place des réunions régulières, des formations stratégiques, analyser les erreurs, tout cela dans le but d’optimiser sa stratégie et s’adapter aux évolutions du marché. Une information retenue plus efficacement améliore les compétences professionnelles. Adieu la mémorisation passive !
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Comment améliorer sa mémoire avec la courbe de l’oubli d’Ebbinghaus.
Comprendre la courbe de l’oubli : Développée par Hermann Ebbinghaus, qui a donné son nom à la courbe, illustre que nous oublions rapidement les informations, dès les premières heures qui suivent leur apprentissage. En moyenne, plus de 50 % des informations mémorisées entrent en déperdition après deux jours sans révision sur un sujet type.
L’importance de la répétition : Pour améliorer la rétention des informations, Ebbinghaus recommande la répétition espacée, qui consiste à réviser les contenus à des intervalles croissants. Cela aide à renforcer la mémoire et à rendre les connaissances plus durables.
Stratégies de révision : Une mémorisation efficace est possible grâce à des rappels. Il est conseillé de relire la notion plusieurs fois pour les apprenants, idéalement dans les temps suivants : immédiatement après l’apprentissage, deux jours plus tard, puis une semaine plus tard, et ainsi de suite. Cette méthode est une règle absolue afin de conserver environ 80 % du contenu en mémoire et une meilleure fixation des savoirs et des nouvelles compétences.
Application de la théorie : La courbe de l’oubli a des implications pratiques pour l’entreprise. Les institutions peuvent utiliser cette théorie pour optimiser les méthodes d’enseignement et encourager des formations régulières qui aident les employés à mieux retenir l’information.
Vers une mémorisation active : La courbe de l’oubli joue un rôle crucial pour passer d’une mémorisation passive à des méthodes d’apprentissage proactives. Cela inclut des réunions fréquentes, des formations stratégiques et l’analyse régulière des erreurs, renforçant ainsi les connaissances et les compétences des individus.