« Ouvrir une franchise ne veut pas dire que vous réussirez »

Daniel Derderian, directeur de la franchise credipro.

La semaine dernière L’Express Franchise lançait son podcast En Toute Franchise. Pendant une heure, nous mettons un coup de projecteur sur la franchise au travers de parcours d’entrepreneurs inspirants. Notre mission : lever le voile sur ce modèle, explorer les clés de réussite, les pièges à éviter et les tendances à suivre.


Pour le premier épisode de son podcast, L’Express Franchise a reçu un serial entrepreneur du nom de Daniel Derderian, directeur de la franchise CrediPro France. Il fait partie de ces entrepreneurs discrets qui forcent l’admiration. Il nous parle de son entreprise, de la franchise et de sa vision pour les générations d’entrepreneurs à venir. Nous avons sélectionné pour vous quelques uns des temps forts de cet épisode. De quoi vous donner envie d’écouter la suite !

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Parlez nous de vous et de votre parcours

Daniel Derderian : Toutes mes expériences, y compris les plus récentes, ont toujours été dans l’intermédiation. La plus ancienne est la création du Groupe Diwan, une société de services spécialisée dans la sécurisation des grands systèmes d’information. Je l’ai développée, fait coter en Bourse en 2000, et cédée à Orange en 1996. Ce métier se faitt sur de l’humain, et c’est la principale valeur qui me fait avancer. C’est ce que j’ai essayé de recréer dans CrediPro.

Comment est né CrediPro ?

Daniel Derderian : Dans mon activité d’assurance, j’avais abordé le monde du courtage en financement professionnel, je voyais qu’il y avait un vrai besoin de ce côté-là et que ce monde n’était pas encore structuré. L’opportunité m’a fait rencontrer la personne qui avait créé CrediPro, 6 ou 8 ans auparavant, et j’ai décidé d’en faire la base d’une construction ambitieuse. 

Comment s’est passé votre arrivée à la tête du réseau CrediPro ?

Daniel Derderian : Tout d’abord, je connais cette relation d’intermédiation avec des entrepreneurs. Je maîtrise les codes et j’ai un intérêt commun pour ce métier et ce mode de vie. Deuxième chose, j’ai utilisé tous les systèmes de financement interne, externe, B.O., emprunt, financement à court terme, long terme, etc. Et la troisième chose, j’ai un peu de sous à mettre sur la table pour développer l’activité et je crois beaucoup à l’intérêt collectif. La mise en relation était donc assez facile avec les franchisés. Bien sûr, je discute avec eux de ce que j’ai envie qu’on fasse ensemble. Parce qu’un réseau de franchise, c’est forcément ensemble.

Quelle est votre vision du métier de franchisé ?

Daniel Derderian : C’est le modèle idéal parce que qu’il permet d’allier du savoir-faire qui a déjà été développé et de l’intelligence multiple, avec cette envie d’entrepreneuriat. C’est toujours plus facile pour un entrepreneur de s’intégrer dans un réseau, plutôt que d’aller en financement. L’entrepreneur gagne deux ou trois ans d’apprentissage, que d’autres ont fait avant lui, et il est un peu moins isolé.

Qu’est-ce que vous essayez de détecter en premier chez les candidats que vous recevez ?

Daniel Derderian : La capacité à résister à l’adversité. Parce que les temps sont durs. C’est ce que je dis à tous mes nouveaux franchisés : « Ce n’est pas parce que vous ouvrez une franchise que vous allez réussir. Les trois premiers mois vont être horribles. Il va y avoir des périodes difficiles et il faut savoir résister. On vous aidera à résister. »

Ensuite, il faut que le franchisé ait cette capacité de nouer une relation de confiance. C’est important quand un chef d’entreprise vous confie son projet de croissance, qui est parfois un projet de vie pour lui. Et puis, il faut aussi un peu d’honnêteté, de loyauté, de transparence, ça ne nuit pas.

Est-ce que vous avez déjà raté quelque chose ?

Daniel Derderian : J’espère que oui. Il y a plein de projets que j’ai lancé qui n’ont pas abouti, parce que pas assez intelligents ou pas assez bien mis en œuvre. Mais ça doit nourrir. Quelqu’un qui me dit qu’il n’a eu que des succès, je n’en connais pas beaucoup. La difficulté, c’est qu’en France, on a cette contre-culture de l’échec qui veut que si on a loupé quelque chose, c’est qu’on n’est pas bon. Ce n’est pas vrai ! C’est qu’on a loupé une étape, c’est qu’on s’est un peu trompé… Mais on a essayé. Bien sûr, il faut être prudent aussi dans ses essais. Il ne s’agit pas de se ruiner ou d’emmener ses collaborateurs ou sa famille dans des impasses.

Envie d’en savoir plus ? Écoutez le podcast dans son intégralité : ici.

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