« Délivrer de l’enchantement ça demande beaucoup de boulot » 

Fondateur du Ninkasi répond aux questions de L'Express Franchise

Dans cet épisode du podcast En toute franchise, l’Express a reçu Christophe Fargier, fondateur du réseau de franchise Ninkasi.


Christophe aime la bière, les gens, la musique et l’entrepreneuriat. Un savant mélange qui donne naissance à une marque connue de tous les Lyonnais, Ninkasi. Bac en poche, il s’envole pour les États-Unis et tombe amoureux des microbrasseries américaines. Une idée germe, développer le concept en France. En septembre 1997, il inaugure avec son ami Kurt Hoffmann, rencontrer à Portland, le Ninkasi Gerland dans une ancienne usine de transport. Le début du succès. La force de Ninkasi ? Un concept bien rodé et surtout le collectif pour se développer. L’institution lyonnaise compte sur la franchise pour conquérir les grandes métropoles de Montpellier, Lille, Toulouse. Une belle expansion qui se poursuit dans le respect de leurs convictions sociales et environnementales.

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Quand avez-vous décidé de vous lancer en franchise ?

C.F : C’est en ouvrant des établissements dans Lyon qu’est venue l’idée de création du KO. Le KO, c’est un projet coup de cœur mais surtout une salle de 700 places pour des spectacles, des concerts, … Les coûts de production d’un spectacle restent très élevés. Donc, on perd beaucoup d’argent sur la salle de spectacle. Plutôt que de renoncer en disant « On arrête, c’est trop compliqué. » On a décidé d’élargir la base commerciale. On s’est rendu compte que la salle nous apportait de la notoriété et on s’est dit « Pour maintenir le projet, essayons d’ouvrir 1, 2, 3 petits Ninkasi dans le centre de Lyon. » C’est comme ça que démarre la création du réseau avec l’ouverture du Ninkasi Ampère, Cordeliers, Hôtel de ville puis après Gratte Ciel.

Comment appréhendez-vous la question du recrutement du franchisé ?

C.F : Aujourd’hui, on a affiné nos critères. On pense que le profil investisseur qui va dire « Le concept est génial, j’investis, je vais trouver un directeur que je vais salarié », ça ne fonctionne pas. Il faut que notre candidat franchisé porte le maillot. La qualité vraiment importante, c’est la dimension commerçante. C’est un lieu de vie auquel il faut donner une âme. Et même si le concept est fort, il ne peut fonctionner que s’il est bien opéré. Il faut quelqu’un qui a la banane, qui accueille ses clients comme s’il les accueillait à la maison et qui a ce souci d’enchanter et de faire en sorte que les gens passent un super moment.

Est-ce que vos franchisés ont eu un impact sur l’évolution du concept ?

C.F : Nous pensons qu’il faut laisser un espace de liberté parce qu’être son propre patron, c’est aussi vouloir apporter sa patte. Cet espace de liberté est un espace de créativité dans lequel on peut expérimenter des choses. On peut faire des expérimentations sur l’animation du point de vente avec les idées des équipes ou encore sur l’offre de restauration. Cette sphère d’innovation permet de tester et d’identifier de très bonnes idées pouvant être reprises par l’ensemble du réseau. L’intelligence collective, c’est aussi la capacité à analyser ce qui se passe pendant la crise COVID. Aujourd’hui, les problématiques de marge, d’énergie sont des sujets qu’on arrive à mieux appréhender et sur lesquels on arrive à trouver des solutions parce qu’on est tous concernés.

Qu’est-ce que vous recommanderiez à un jeune qui hésite entre monter sa start-up ou ouvrir une franchise ?

C.F : Quand je parle avec des candidats, souvent, ils me disent « J’ai envie de me lancer dans l’entrepreneuriat, mais je ne me sens pas capable de le faire seul. La franchise, ça me plaît parce que je sais que je vais pouvoir le faire dans un collectif, avec un savoir-faire. » Je pense qu’en termes de prise de risque, cela peut rassurer. Après, c’est aussi la force du collectif, on vit une époque où c’est le collectif qui va performer et ça va devenir de plus en plus difficile de réussir seul. Dans le monde de la restauration traditionnelle ou restauration à thème, il y a encore 95% des établissements qui sont des indépendants. La franchise ne représente pas encore 5%. Je crois qu’il y a 1 600 ou 1 700 établissements en France qui sont en franchise. Elle apporte vraiment plein de bénéfices pour le franchiseur et pour le franchisé.

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