Reprendre une entreprise en difficulté : les pour et les contre ?

Pourquoi reprendre une entreprise en difficulté ? Quels sont les avantages et les inconvénients pour le repreneur ? Découvrez en quoi consiste la cession d’entreprise en difficulté et comment y avoir accès.

Lorsqu’une entreprise est en état de cessation de paiements, elle peut être mise en redressement judiciaire, si celui-ci semble possible. L’objectif est de permettre au commerce de survivre. Le repreneur proposera alors un business plan pour que l’entreprise en difficulté, quel que soit son statut juridique, puisse continuer son activité principale tout en réglant ses dettes. Plusieurs solutions peuvent être envisagées par l’entrepreneur. Il y a le plan de redressement sur 10 ans et la cession d’entreprise totale ou partielle. Cette seconde option intervient après une période d’observation ordonnée par le tribunal. Pour cela, un repreneur doit avoir été sélectionné au préalable. Les candidats peuvent consulter les différentes annonces pour trouver une affaire en cession.

Afin de se lancer dans l’entrepreneuriat en reprenant une activité commerciale ou un fonds de commerce, le repreneur a besoin d’un business plan. Afin de mettre ce dernier sur pied, le repreneur devra accéder à certaines informations économiques, financières et stratégiques comme :

  • Trois derniers bilans
  • Contrats en cours
  • L’inventaire
  • La liste du personnel
  • La dernière situation comptable
  • Le bilan environnemental.

Une étude du marché et de la concurrence aidera aussi l’entrepreneur à fixer ses priorités.

Reprendre une entreprise en difficulté permet d’acheter un fonds de commerce décoté. L’avantage principal réside dans la possibilité de devenir chef d’entreprise en profitant d’un prix de cession attractif tout en récupérant une structure qui marche. Il s’agit d’un gain de temps, car il n’y a pas besoin de s’encombrer des nombreuses démarches administratives qui sont liées à la création d’une nouvelle société. Pas besoin de rechercher un emplacement, de recruter du personnel, d’acheter du matériel ou de négocier des contrats auprès des fournisseurs. Le repreneur s’appuie sur le savoir-faire des collaborateurs, d’un local en état de marche et du portefeuille client. Le prix de la cession tient compte de la notoriété de l’enseigne, mais surtout de l’apurement du passif, en raison de l’état de cessation, ce qui peut nécessiter des centaines d’euros.

Il existe toutefois certains inconvénients à la reprise d’une entreprise en difficulté. En effet, avant de pouvoir agir comme le nouveau directeur, il faut que le cédant accepte la proposition de reprise. En plus d’être mis en concurrence avec d’autres repreneurs, il existe toujours le risque que le cédant change d’avis. Reprendre une entreprise en difficulté peut s’avérer complexe, car il faut immédiatement être opérationnel afin de continuer l’activité commerciale. Il n’y a pas vraiment de temps d’adaptation et le repreneur doit aussi s’intégrer correctement pour gagner la confiance des salariés. Maintenir de bonnes relations avec les interlocuteurs, les clients, les partenaires et les fournisseurs sera essentiel malgré le changement de management. Enfin, reprendre une entreprise nécessite un budget important. Évidemment, à condition de trouver « l’affaire avec le meilleur potentiel » malgré le déclin.

Pour connaître la situation de l’entreprise et savoir si elle est en redressement judiciaire, il est possible de consulter le Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales). L’Infogreffe permet aussi d’obtenir un détail du statut de l’entreprise en utilisant son numéro RSC ou sa dénomination. Les enchères publiques, l’ASPAJ (Association syndicale professionnelle d’administrateurs judiciaires) et le CNAJMJ (Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires) sont aussi des sources d’informations utiles pour trouver une offre de reprise d’activité en difficulté. Avant de se lancer dans la reprise d’une entreprise, il faut cibler un secteur d’activité comme la restauration, les domaines des services à la personne, le commerce ou la production. Il y a des fonds de commerce à vendre partout en France.

sources : 

https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/entreprises-en-difficulte/comment-savoir-si-entreprise-est-en-redressement-judiciaire/#:~:text=Une%20entreprise%20peut%20%C3%AAtre%20mise,l’apurement%20de%20ses%20dettes.

https://www.cci.fr/ressources/entreprises-en-difficulte

https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/reprendre-entreprise-etapes/preparer-son-projet-reprise/reprendre-entreprise#:~:text=La%20proc%C3%A9dure%20est%20initi%C3%A9e%20par,les%20cr%C3%A9anciers%20de%20l’entreprise.

Le recap

  1. Pour connaître la situation de l’entreprise et savoir si elle est en redressement judiciaire, il est possible de consulter le Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales).

  2. L’Infogreffe permet aussi d’obtenir un détail du statut de l’entreprise en utilisant son numéro RSC ou sa dénomination.

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