International : Monoprix mise sur la franchise exclusive

24 janvier 2024
Categories : L'enseigne Monoprix, franchise internationale
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Monoprix compte 135 magasins hors Hexagone, répartis dans 17 pays et 7 collectivités d’Outre-mer. Son ambition est d’en ouvrir une quinzaine de plus par an et de se développer dans deux à trois nouveaux territoires chaque année, en franchise exclusive. Les explications de Vincent Peyronnet, directeur international du groupe.


L’international représente aujourd’hui 10% du chiffre d’affaires de Monoprix. L’histoire a cent ans. Elle a démarré en 1933, avec l’ouverture d’une franchise en Tunisie, alors colonie française. C’était un an après la création de l’enseigne. La marque compte désormais plus de 800 points de vente sous plusieurs formes : magasins intégrés ou franchises dans l’Hexagone, contrat d’approvisionnement ou franchises exclusives en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie ou dans les Outre-mer.

« Le contrat d’approvisionnement permet de vendre nos marques de distributeur, notamment Monoprix, Monoprix gourmet et Monoprix bio, à des revendeurs qui vont les commercialiser sous une entité produits français dans des supermarchés locaux », résume Vincent Peyronnet, directeur international des enseignes Monoprix.

Mais « la volonté du groupe est d’arrêter petit à petit les contrats d’approvisionnement et de développer la franchise qui permet de mieux faire rayonner la marque et de créer des relais de croissance. »

Plutôt qu’en master franchise, qui offre la possibilité au partenaire de sous-franchiser, Monoprix a choisi de s’exporter en franchise exclusive. « Le franchisé va piloter l’ensemble des magasins du territoire, voire de plusieurs territoires, ce qui nous permet d’avoir une homogénéité de gestion et d’image, une même politique commerciale. Pour nous et pour le client, c’est plus facile de s’y retrouver. »

L’enjeu reste de trouver le bon partenaire. « Quelqu’un qui ne soit pas simplement un investisseur mais un acteur déjà présent dans l’univers du retail. Il doit bien connaître son territoire, le marché, l’immobilier (puisque dans le commerce, l’emplacement est le nerf de la guerre), les gros bailleurs institutionnels, et qui a la capacité d’opérer efficacement plusieurs points de vente. »

Avoir une expérience dans l’alimentaire peut-être un avantage. Car « la vraie complexité est liée à l’importation de périssable », estime Vincent Peyronnet. Mais pour cette partie-là, comme pour le reste, des formations et un accompagnement sont assurés par le franchiseur. Le franchisé de La Réunion, par exemple, n’avait jamais travaillé dans l’alimentaire. Il a commencé par ouvrir un Monoprix Maison. « C’est un acteur qu’on va aider pour qu’il puisse diversifier son activité et répondre aux attentes d’un groupe à dominante alimentaire. »

Monoprix a cet avantage d’exister sous une multitude de formats, souligne Vincent Peyronnet. Cela va du Monoprix grand format, avec tous les types de produits sous le même toit, au Monop’Beauty de 20 m2 sous forme de kiosque, en passant par les Monop’ alimentaire d’une centaine de mètres carrés ou les plus petits Monop’Daily. « Cette flexibilité fait notre force : en fonction du marché, des spécificités locales, on est en capacité de décider d’ouvrir des petits formats ou de très grands formats », comme au Qatar, où est implanté le plus grand Monoprix, sur 7 500 m2.

Les spécificités locales, le franchiseur et le franchisé les étudient ensemble dès les premiers échanges « pour s’adapter le mieux possible au marché ». Il s’agit de trouver le bon ratio de produits importés et de produits locaux. D’identifier toutes les contraintes législatives, de transport ou encore d’étiquetage avec l’aide du transitaire. « En moyenne, cela prend entre 12 et 18 mois de s’implanter sur un nouveau marché à l’international. »

Plusieurs rencontres sont organisées au cours de cette période pour dessiner un plan de développement. Des équipes du siège se déplacent chez le franchisé, par exemple quand il a identifié des emplacements potentiels, pour effectuer des études. Puis pour organiser le magasin et former les équipes. Y compris dans les territoires les plus éloignés.

De leur côté, les franchisés, pour la plupart fins connaisseurs de la culture française, sont invités à passer entre quatre et huit semaines dans les boutiques Monoprix de l’Hexagone. Ils peuvent bénéficier de formations en ligne et ils ont rendez-vous en visio toutes les semaines pour faire le point sur leur activité, leur actualité, les problématiques qu’ils peuvent rencontrer. De quoi gommer le sentiment d’isolement que peut provoquer la distance.

« C’est vraiment la force de la franchise : en tant que franchiseur, on apporte notre expertise métier et on s’appuie sur des acteurs locaux qui, eux, connaissent leur marché », souligne Vincent Peyronnet, qui invite toutes les personnes intéressées à se faire connaître. Objectif : ouvrir une quinzaine de magasins par an et développer la marque dans deux à trois nouveaux territoires par an.

Écrit par Cécile Rubichon

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