La franchise, l’entrepreneuriat encadré pour immigrer au Québec

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[Parole d’expert] Au cours des vingts dernières années, le bassin d’entrepreneurs au Québec, et au Canada en général, a très nettement reculé : la relève locale n’est ainsi plus assurée. Dans ce contexte, l’immigration peut représenter une solution parmi d’autres pour sauver des enseignes et participer au dynamisme des villes ou des régions.


Les Européens francophone sont ainsi vivement encouragés à venir entreprendre au Québec. Pour eux, la franchise est un modèle privilégié. Explications de Xavier Chambon, Président-fondateur de Classe Affaires et expert en commerce de détail et franchise.

Le franchisage est partout au Québec. Nous croisons ce modèle au quotidien sans le savoir : boulangeries, épiceries, concessions automobiles, pharmacies, quincailleries, restaurants, services à la personne, agences immobilières, hôtellerie… C’est près de 25 secteurs et 125 sous-secteurs qui sont représentés par ce modèle au Québec, où l’on compte 782 réseaux et 23 480 points de ventes ou de services en franchise.

Le modèle est répandu dans toute la province et reste l’un des secteurs économiques les plus performants. La franchise est un atout majeur pour les personnes souhaitant se lancer à leur propre compte tout en s’appuyant sur le savoir-faire d’une enseigne installée.

Pendant longtemps, le franchisage n’était pas considéré comme de l’entrepreneuriat car on l’assimilait à un modèle d’affaires. Un franchisé ne créait pas, il reprenait un concept existant.

Pourtant, qu’en est-il de la création de valeur d’un franchisé se lançant en affaires en tant qu’indépendant ?  Il embauche du personnel, il s’implique dans sa communauté, tout comme son franchiseur à l’origine de l’idée ; ensemble, ils contribuent à la création de valeur au Québec. On peut donc considérer que c’est une forme d’entrepreneuriat encadré.

En effet, un franchisé est un entrepreneur indépendant qui s’adosse à un concept éprouvé, avec lequel il bâtit une équité, en tire un maximum de bénéfices tout en minimisant ses risques. Le taux de faillites en franchise est d’ailleurs deux fois moins élevé que les entreprises indépendantes.

Le bassin d’entrepreneurs au Québec et au Canada a diminué de près de 100 000 personnes au cours des vingt dernières années. La relève locale n’est pas là et l’immigration peut être une solution parmi d’autres pour sauver des enseignes et participer au dynamisme d’une ville ou d’une région.

Si le gouvernement du Québec souhaite mieux contrôler les immigrants temporaires, il veut aussi protéger son caractère francophone. Aussi, les Européens francophones, prétendants de l’immigration au Québec, devraient évaluer l’option de l’entrepreneuriat en franchise pour s’y installer. 

Se lancer en affaires au Québec avec l’aide d’un franchiseur local peut s’avérer porteur pour toutes les parties. Mais attention, immigrer et entreprendre dans un pays que l’on ne connaît pas sont deux marches assez hautes à franchir. 

C’est l’expression consacrée pour la plupart des investisseurs étrangers qui souhaitent entreprendre en franchise. Pour cause, acheter une franchise nécessite des fonds, à la fois pour l’installation en famille, et bien entendu pour le projet en lui-même.

Le franchiseur, dans sa qualification, doit s’assurer de l’expérience du candidat, mais également de sa capacité financière à acheter la franchise. Point d’autant plus important que les institutions financières demandent plus de garanties lorsque l’on n’a pas ou peu d’historique de crédit sur le territoire.

En outre, ne négligeons pas l’aspect culturel dans les affaires qui peut freiner l’intégration ou créer certaines distorsions entre le franchiseur et son franchisé. 

Bientôt, les franchiseurs du Québec n’auront pas d’autre choix que de miser sur les immigrants entrepreneurs étrangers à la fois pour reprendre les franchises existantes et pour ouvrir de nouveaux territoires. 

Aussi, depuis le 1er janvier 2024, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) met à disposition des gens d’affaires de nouveaux programmes favorisant l’entrepreneuriat francophone. Pour ceux qui remplissent les conditions d’admissibilité, le visa obtenu permet d’obtenir la résidence permanente au Canada.

Pour immigrer au Québec, il faut un projet d’affaires et un visa. Trouver une entreprise à reprendre ou encore créer une entreprise n’est pas un exercice facile quand on n’a pas encore de réseau ou pas passé assez de temps dans la province pour prospecter. 

La franchise, de son côté, permet immédiatement de se projeter et surtout d’investir dans un concept qui a fait ses preuves. Que ce soit pour un service, un commerce ou de la restauration, c’est un modèle « clé en main » qui permet d’éviter les pièges et les obstacles de la création. Le franchiseur, par sa formule, forme son franchisé avant, pendant et après le lancement des opérations. 

Se faire accompagner est essentiel pour comprendre les codes de consommation, adapter son produit, s’entourer des bons partenaires et viser à la réussite.

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