Vous êtes jeune, plein d’idées et l’envie d’entreprendre vous démange ? Et si vous suiviez l’exemple de Philippine Dolbeau, qui a monté sa première boîte… à 15 ans.
Dans son ouvrage “Jeunes et inspiré·es. L’entrepreneuriat pour réaliser nos rêves” (Dunod, 2025), elle livre les clés pour se lancer avec confiance et méthode. Une véritable bouffée d’inspiration et un guide pratique pour transformer vos aspirations en réalité entrepreneuriale.
Philippine Dolbeau, un parcours atypique inspirant
Déjà à 15 ans, Philippine ne se contentait pas des bancs de l’école : elle lançait NewSchool, une application numérique pour faire l’appel en classe. Bras droit de dirigeants à 18 ans, chargée de la communication du Président de la République à 20 ans, et Sherpa de la délégation française du G20 des entrepreneurs, elle n’a cessé de mettre son expérience et son expertise au service des autres. Diplômée de l’Institut d’Éducation de University College London et spécialisée dans les domaines de l’éducation, de la culture d’entreprise, de l’innovation et des sciences sociales pour créer un changement durable dans les organisations, elle intervient auprès d’institutions, d’écoles et d’entreprises reconnues comme l’UNESCO, l’ENA et les membres du CAC 40 en tant que conseil, conférencière et formatrice. En 2018, c’est la consécration. Elle décroche le titre d’Entrepreneure de l’année (La Tribune), fait partie de l’une des “50 femmes qui changent le monde” aux côtés de Michelle Obama (Madame Figaro). Et le prix Femme Forbes en 2023. Depuis septembre de la même année, elle présente l’émission L’École du Futur sur la première chaîne TV spécialisée dans l’éducation, SQOOLTV. Elle est également présentatrice du podcast “20/20” de l’Express Éducation, et journaliste présentatrice pour l’émission BFM Académie et pour l’émission BFM Climat sur BFM Business. Son histoire est la preuve qu’il n’y a pas d’âge pour entreprendre et construire son propre chemin.
Entreprendre jeune n’est pas un problème mais une chance
« Quand on est jeune, entreprendre est une chouette aventure. On n’a pas de frais fixes, pas de charge de famille à assumer, pas de loyer d’appart à payer… on est libre », insiste d’emblée la jeune entrepreneure. La familiarité naturelle des jeunes avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux est un avantage considérable pour le marketing et la communication de votre projet. La capacité d’adaptation et l’ouverture d’esprit permettent d’innover et de tester de nouvelles approches avec moins de résistance au changement. Par exemple, un jeune entrepreneur peut lancer une marque de vêtements éco-responsables en utilisant Instagram et TikTok pour toucher sa cible, en intégrant des pratiques durables dès le départ, ce qui est souvent moins évident pour des structures plus établies. De plus, le réseau, même étudiant ou de début de carrière, peut être une source précieuse de premiers clients, de bêta-testeurs et de bouche-à-oreille. Donc il faut solliciter ses pairs et ses professeurs !
Jongler habilement entre sa boîte et ses études
Pour rassurer ses parents qui craignaient que sa passion d’entreprendre prenne le pas sur ses études, Philippine Dolbeau a passé un contrat avec eux. « Je devais garder au moins le même niveau scolaire. J’avais le droit de rater certains cours pour des événements importants mais je me suis engagée à rattraper les heures manquées. Et puis à la maison, on a décidé d’arrêter de parler de mes projets quand mon frère et ma sœur étaient présents », se souvient-elle. Rassurée par ce cadre, la jeune fille parvient à vaincre sa timidité maladive à l’école et s’assure des places en tête de classe. Mais concilier ses études avec le lancement de son entreprise requiert une organisation au cordeau et une stratégie aiguisée. Pour Philippine Dolbeau, il est essentiel de définir des priorités claires et de planifier son temps de manière rigoureuse. Par exemple, consacrer ses soirées et ses week-ends au développement de son projet, en bloquant des plages horaires spécifiques pour chaque tâche (recherche, communication, développement produit). On peut aussi choisir un projet entrepreneurial qui a des synergies avec son domaine d’études, afin d’appliquer concrètement ses apprentissages et potentiellement valoriser son entreprise dans le cadre de ses études (stage, projet de fin d’études). Mais attention à ne pas y laisser la santé. « Quand on se lance aussi jeune, on a tendance à ne pas avoir envie de dormir, à ne pas prendre de vacances… tellement on est investi dans son projet. C’est une erreur. Moi par exemple, je suis tombée malade », témoigne-t-elle. L’entourage, la famille par exemple, peut être un garde-fou contre ces dérives.
Dépasser ses peurs
Vaincre la timidité, oser prendre des risques, saisir les opportunités … Ces appréhensions sont naturelles, surtout quand on est jeune, mais tout est possible. La clé de la réussite ? « Sortir de sa zone de confort par petites étapes. Après avoir identifié ses peurs, les déconstruire et se fixer des objectifs réalisables pour gagner en assurance progressivement. Les jeunes peuvent aussi s’entourer de mentors ou d’autres jeunes entrepreneurs. Partager leurs doutes et célébrer leurs petites victoires sont également des leviers essentiels pour surmonter leurs craintes », illustre-t-elle.
Maîtriser l’art oratoire
« Pour pitcher auprès d’investisseurs, de clients, de partenaires, l’art oratoire est capital. Or, on ne l’apprend pas à l’école. Il faut donc s’entraîner, répéter, encore et encore. Tester son pitch auprès de son entourage », recommande-t-elle. En clair, définir précisément ses messages clés et les canaux de communication pertinents est essentiel pour maîtriser son récit et éviter les dérives ou les malentendus.
Se planter, c’est normal !
Pour Philippe Dolbeau, cela fait même partie intégrante du processus entrepreneurial. « La création d’entreprise est une course de fond et les obstacles sont inévitables. Il est rare de réussir du premier coup. Chaque tentative, même infructueuse, apporte en fait son lot d’enseignements. Il faut le prendre comme un jeu », assure-t-elle. Face à un échec, elle préconise une analyse factuelle et constructive plutôt que de se laisser submerger par la déception. Comment ? En se posant des questions du genre « Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Quelles étaient les hypothèses de départ ? Où se sont situées les erreurs ? » Ensuite, se dire qu’un échec peut être le signe qu’il faut ajuster son projet initial, voire changer complètement de direction. Elle encourage la flexibilité et la capacité à pivoter en fonction des retours du marché. Par exemple, un jeune qui lance un service de livraison à vélo dans un quartier où la demande est faible pourrait réaliser que son modèle économique n’est pas viable. Il pourrait alors décider de se concentrer sur un autre type de clientèle ou de proposer un service complémentaire. L’humilité et la persévérance, nourrie par les apprentissages des échecs passés, sont des facteurs clé de succès à long terme. Pour elle, une des autres clés de la résilience est de partager ses échecs et d’en tirer des enseignements collectifs. Elle est convaincue que parler de ses échecs avec d’autres entrepreneurs, mentors ou au sein de réseaux, peut être bénéfique. Objectif : dédramatiser la situation, obtenir des perspectives différentes et apprendre des expériences des autres.
Gérer la surmédiatisation
Et Philippe Dolbeau sait de quoi elle parle, car en tant que plus jeune entrepreneure de France, elle a rapidement été la coqueluche des médias. Sa conviction est claire : si elle peut être un formidable accélérateur, la médiatisation nécessite aussi de garder les pieds sur terre et de bien s’entourer (mentors, conseillers). Cette surexposition médiatique peut aussi avoir des effets secondaires indirects. « J’étais ado quand je me suis lancée. Le pire moment car dans cette étape de développement, on n’avait pas tous la même maturité. Ma réussite a donc déclenché de la jalousie chez mes potes. Beaucoup m’ont tourné le dos. J’ai dû me refaire de nouveaux amis », conclut-elle.
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : “Jeunes entrepreneurs, rêvez grand !”
Un parcours inspirant dès le plus jeune âge : Philippine Dolbeau a lancé sa première entreprise à 15 ans et a poursuivi une carrière impressionnante en tant qu’entrepreneure, conférencière et formatrice, accumulant succès et reconnaissances à un âge précoce.
Les avantages d’entreprendre jeune : L’absence de charges fixes et l’adaptabilité naturelle des jeunes avec les technologies et réseaux sociaux sont des atouts précieux pour le lancement de projets innovants et la communication efficace de ces projets.
L’importance de bien gérer son temps et ses priorités : Conciliation entre études et entreprise nécessite une organisation stricte, avec des plages horaires dédiées à chaque activité. Il est aussi crucial de prendre soin de sa santé et d’éviter l’épuisement.
Surmonter les peurs et échouer pour mieux rebondir : Les jeunes doivent apprendre à sortir de leur zone de confort, à gérer leurs appréhensions et à voir l’échec comme une étape d’apprentissage pour ajuster leurs projets et progresser.
Gérer les défis de la médiatisation : La médiatisation peut être un puissant levier, mais elle exige de garder les pieds sur terre et de bien s’entourer pour éviter les effets négatifs tels que la jalousie ou la pression sociale.